ce qu'il est |
║Dans la peau. [Revue]
samedi 13 avril 2024
L'attention à ma bouche
samedi 23 mars 2024
Le soleil au crépuscule
la musique prend mon corps et l'en tête d'une lettre des doigts je joue avec l'eau du temps creuse le sort cache des songes alors que tout semble borner les désirs je marche sur des inscriptions d'un plaisir lunaire et tu es là l'état dans lequel je suis a quelque chose d'échevelé pulsion de vie dans la mort amande déflorée cherchant l'arbre nuit destinée dans mon corps origine renaissante dans le cri de l'aube soit le fruit nu et l'animal blessé ― il y a dans le plaisir quelque chose de cruel ― du temps à genoux pour te dire au fond de l'âme dans les bras de la colère j'écris sans cesse irradiée d'éclairs de volupté des mouvements invisibles les yeux en bourgeons je te vois au mot près
― voici ma ruine
je ne m'appelle plus je suis Personne mes lèvres sont écartées d'un emblème capital levées des rangs de ton alphabet le soleil est cruel ― oui ton visage m'éclaire lueur brique qui me saigne éblouie par des silences érectiles dans un souffle ultime entraînant ma peau vers l'irréel comme une lente impression d'éclipse miraculeuse c'est nuit et jour tout en attaché c'est la suite des choses que le chaos délivre dans ma mort le ciel l'abîme la langue des fauves dois-je y lire l'extase ou le reconcement ?
il y a sur ton front une fresque de signes
ça brûle d'un duel aller et retour
je prête mon oreille au soleil
mon corps nadir
ombre dualité |
samedi 9 mars 2024
Les courbes sonores du corps
dans la chambre noire
défaut de mémoire
extrait de naissance
naturelle déclaration
chère inflorescence
je te pressens
ton incarnation
qu'il faut gémir en toutes lettres
ta main gauche
qui murmure l'imprononçable
quelques feuilles souffles
en perte de salive
et devant
mon corps émotion
tout en masse de remous
faubourg rouge indiscipliné
collecte les désirs conscients
et les révoltes orphelines
dis-moi
des mots qui tonnent
un éboulement de sens
quand on est au dedans
quel beau délit de vivre !
samedi 2 mars 2024
Sentir le hasard
sentir ma peau sentir le vent monter hisser ma voile nue le courant croissant sur ma peau une vague pleine d'impatience des grands yeux d'enfant un regard abyssal sentir ton humeur sentir encore des grimaces souriantes excitantes ce qui tombe d'une joie impossible heurter le récif des habitudes acides sentir le premier coup après-coup le contre-coup des gestes muets recommencer la parole mouillée chanter la voie intérieure sentir précieusement le désastre ne plus te connaître basculer le temps mon ventre est une horloge vivante te prêter ma peau dévoilée et ne plus te voir sentir la résidence politique l'une dans l'autre éprouver le rythme absent sentir ta peau écrite une considération le hasard
dimanche 25 février 2024
Nejma
de son apparition solennelle
elle écrit le ruissellement du geste
quelque chose du soulèvement en elle
une mèche de parole lâchée dans le vide
mardi 13 février 2024
Parle-moi magenta
l'immédiat [chambre 203] |
la dernière parole sera la première
— est-ce un silence, est-ce une vague sur la bouche ?
je voudrais dire le présent, le passé m'absente
j'ai libéré le phonème médian de ta langue
mais de la tendresse du funambule
je n'ai rien su
athée [#35] |
promeneuse nocturne sans fards et sans serments
obscurément, dans le pli de la lune
je t'ai reconnue
le temps a embrassé l'encre noire de nos vertiges
dans le croisement de nos doigts, une multitude d'ombres
au passage accidenté
à l'origine des soupirs
pas une seule photographie
— est-ce un signe, est-ce une trace sur la peau ?
fin de la littérature [chambre 203] |